Facturation électronique et restauration : votre guide
insya
novembre 4, 2025
La facturation électronique devient une réalité incontournable pour tous les restaurateurs en France. Si vous tenez un restaurant, un bar ou une brasserie, cette évolution vous concerne directement — que vous serviez des particuliers, des entreprises ou les deux.
Concrètement, que change cette réforme pour vous ? Comment gérer les cas particuliers ? Et que faire lorsqu’un client professionnel réclame une facture après coup ? Chez Evolve food, nous vous guidons dans cette nouvelle façon de travailler.
Contenu de l'article
Facturation électronique : un peu de contexte
À partir de 2026, la facturation électronique deviendra obligatoire pour toutes les entreprises françaises, y compris les restaurants.
L’objectif du gouvernement est triple :
- Simplifier les échanges entre entreprises grâce à des factures normalisées,
- Réduire la fraude à la TVA
- Automatiser la comptabilité et les déclarations fiscales.
💡La facturation électronique implique l’émission, la transmission et la réception de factures dans un format dématérialisé structuré, ce qui la distingue radicalement d’un simple PDF ou d’une facture papier.
Cette réforme s’articule autour de deux concepts essentiels :
- L’e-invoicing : l’échange obligatoire de factures électroniques entre professionnels français assujettis à la TVA
- L’e-reporting : la transmission des données de transaction à l’administration fiscale pour les opérations avec des particuliers ou des entreprises étrangères
Les enjeux de la facturation électronique pour les métiers de la restauration
D’abord, la restauration est déjà soumise à des règles strictes de certification et de traçabilité via les logiciels de caisse et à des seuils spécifiques qui perdureront après la réforme. Ces obligations visent à garantir la fiabilité des enregistrements, notamment face à la diversité des opérations quotidiennes.
Ensuite, les restaurants se distinguent par une multiplicité des moyens de paiement : carte bancaire, titres-restaurant, espèces, applications mobiles, voire règlements différés pour les groupes ou les événements.
Autre particularité : le volume élevé de transactions. Un restaurant peut encaisser plusieurs centaines de ventes par jour, souvent de petits montants et concentrées sur des créneaux horaires restreints (service du midi, du soir). Cette intensité rend la transition vers un système de facturation numérique particulièrement exigeante en termes de rapidité, de fluidité et de fiabilité
.
Enfin, la réussite de la réforme passera par une adaptation fine des systèmes existants — logiciels de caisse, outils comptables, et plateformes de facturation devront communiquer entre eux sans ralentir le service. L’enjeu est donc double : rester conforme à la réglementation tout en préservant la performance opérationnelle au quotidien.
Facturation : les différents cas à connaître
Cas général : le client particulier
Pour tous les clients particuliers de vos restaurants, il faut tout simplement enregistrer les ventes au fur et à mesure. C’est donc un cas classique de « e-reporting ».
Cas d'un client professionnel réglant un montant inférieur à 150 € HT
Si le client est un professionnel, que le montant de sa note est inférieur à 150 € HT et que ce client me demande pas de facture, le restaurateur doit délivrer une note et la transaction remonte en B2C :
Cas d'un professionnel réglant un montant supérieur à 150 € HT
Si le client professionnel qui demande une facture ou que la transaction dépasse 150 € HT, nous sommes dans un cas d' »e-facturation » ou « e-invoicing ». La facture est transmise à l’administration fiscale et à la plateforme agréé de l’acheteur qui va pouvoir la traiter. C’est donc le même cheminement qu’un fournisseur classique :
Cas de la demande de facture à postériori
Si un client demande une facture après son passage au restaurant, le cas est prévu par l’administration.
Nous sommes dans un scénario classique et la transaction a été enregistrée comme en B2C. Mais l‘entreprise fournisseur a la possibilité d’émettre une facture électronique et pour éviter qu’il y ait un doublon de collecte, il existe un paramètre spécifique : le code BT-23. Nous détaillons la procédure dans notre guide à télécharger.
Téléchargez gratuitement notre guide
Les prochaines étapes
Alors après tout ce récapitulatif, comment se préparer à cette nouvelle réforme ?
Vérifiez que votre logiciel de caisse est certifié NF525.
Choisissez un outil compatible avec la facturation électronique (votre expert-comptable peut vous aider).
Collectez dès aujourd’hui les SIREN et adresses électroniques de vos clients professionnels réguliers.
Formez votre équipe à identifier les clients B2B au moment de l’encaissement.
👉 Vous éviterez ainsi les mauvaises surprises à l’entrée en vigueur de la réforme.
Besoin d’accompagnement sur ces nouvelles procédures ? Nos experts sont disponibles pour tout vous expliquer.